Situé à proximité des agglomérations de Metz et de Nancy, le Parc naturel régional de Lorraine (PnrL), créé en 1974, compte 183 communes en 2024, 9 villes-portes ainsi que 5 communes associées appartenant à 12 communautés de communes affiliées au Parc réparties sur 3 départements : la Meurthe-et-Moselle, la Meuse et la Moselle. Le territoire du Parc couvre une surface de 210 000 ha et compte 78 933 habitants en 2021, soit une densité d’environ 38 habitants au kilomètre carré.
Il est à noter qu’il faut différencier les communes du PnrL des villes-portes et des communes associées.
Réalisation : PnrL 2019 ; Source : Parc naturel régional de Lorraine 2022 ; ©IGN BD TOPO® 2019
Particularité rare parmi les Parc naturels régionaux, le territoire du PnrL est divisé en deux parties distinctes, la Zone Ouest située en Meurthe-et-Moselle et en Meuse et la Zone Est située en Moselle, séparées de 25 km de part et d’autre du Sillon Lorrain, axe majeur du développement économique et urbain de Lorraine. Cette spécificité trouve son origine dans le rôle historique du Parc en tant que « poumon vert » pour les habitants de la métropole lorraine et par la similitude et l’interaction des éléments paysagers et du patrimoine naturel et culturel qui le composent. Soumis aux influences de dynamiques de développement plus ou moins marquées, le territoire porte l’empreinte des infrastructures qui desservent les grandes agglomérations lorraines : ligne TGV, gazoduc…
Les successions de côtes abruptes, de plateaux, de plaines humides riches en étangs et de larges vallées fluviales forment au total 8 unités et 4 sous-unités paysagères au sein du PnrL. Ces paysages, remarquables au niveau de leur qualité et de la richesse de la biodiversité, sont représentatifs des grands paysages lorrains.
Parmi eux, les côtes de Meuse sont reconnues au niveau régional et national pour leur géomorphologie exceptionnelle, la forte interaction qui existe entre l’implantation des communautés villageoises, les pratiques agraires ainsi que les empreintes laissées par la Grande Guerre dans le paysage. Les pentes de ces Côtes portent les vignobles et les vergers où est récoltée la savoureuse mirabelle de Lorraine.
En 2018, 58% du territoire du Parc était composé de territoires agricoles. L’agriculture, sur le territoire du PnrL, est diversifiée : généralement, les grandes cultures occupent les plateaux, l’arboriculture et la viticulture sont beaucoup plus présentes dans les paysages de Côtes tandis que la polyculture et l’élevage s’étendent dans les plaines et les vallées. Les cultures, les prairies, les vignes, les vergers et les étangs sont des éléments structurants des paysages du Parc. Cependant, les difficultés économiques que rencontrent la polyculture et l’élevage, l’arboriculture et la pisciculture tendent à fragiliser ces filières agricoles traditionnelles, expliquant ainsi en partie la diminution des surfaces en prairies, milieux d’excellence pour la biodiversité au même titre que les pelouses calcaires et les étangs.
Les forêts, formant de grands massifs orientés Nord-Sud presque continus sur les plateaux des Côtes, ainsi que les milieux semi-naturels occupent 37 % du territoire.
2,3% du territoire sont occupés par des surfaces en eau, et 0,15% par des zones humides. Ces deux derniers éléments sont encore plus marqués dans la zone Est du Parc, notamment dans le Pays des Étangs.
Sur le territoire du Parc, les étangs sont très nombreux : on compte 340 étangs de 0,1 ha à plus de 1 100 ha sur le territoire, alimentés par les petits ruisseaux de la Woëvre et du Pays des Etangs. Les étangs sont constitués d’une multitude d’habitats pouvant être favorables à un grand nombre d’insectes, d’amphibiens et d’oiseaux. Les étangs de Lindre, de Lachaussée et de Madine notamment représentent une halte migratoire essentielle pour beaucoup d’espèces d’oiseaux. Certains étangs piscicoles historiques, créés à partir du XIIe siècle par les communautés monastiques, ont été maintenus jusqu’à aujourd’hui grâce à une gestion extensive, faisant d’eux des milieux exceptionnels, refuges d’une faune et d’une flore particulières.
Les espaces naturels d’exceptions qui composent le Parc sont protégés par 16 sites Natura 2000, dont 11 sont gérés par le Parc, 150 ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) ainsi que par une réserve naturelle régionale sur le site des Etangs de Lachaussée. Si ce réseau de « réservoirs de nature » a pour but premier de maintenir les continuités écologiques en Lorraine, il permet aussi de favoriser la découverte de cette richesse exceptionnelle du territoire.
3% du territoire sont couverts par des espaces artificialisés, moitié moins que dans le reste de la Lorraine (8%) (Source : Corine Land Cover 2018). Les villages lorrains traditionnels se trouvent généralement établis au pied des côtes et à la limite des sources, sur les croupes bien drainées, à la confluence des vallons, ou à la limite entre pâturages et terres céréalières. Ils se caractérisent par une étroite interdépendance avec le relief dont ils accusent les moindres variations. Le bâti est groupé car contraint par la nécessité d’optimiser l’exploitation des terres, par les pratiques de l’assolement triennal et la vaine pâture, pour des raisons défensives ou encore pour des raisons sociales ou d’accroissement de population. La typologie traditionnelle du village lorrain est un village « rue » ou un village « tas », mais peut aussi prendre des formes plus complexes ou mixtes. Aujourd’hui, bien qu’ils soient toujours compacts, ils tendent à s’étendre le long des voies principales ou au détriment de la ceinture végétale, et sont particulièrement développés à proximité du sillon mosellan et des grandes agglomérations.
Vous pourrez trouver davantage d’informations sur la présentation du territoire et de la Charte du Parc 2015-2030 dans les documents suivants :
Parc Naturel Régional de Lorraine
1 rue du Quai
CS 80 035
54 702 Pont-à-Mousson Cedex